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13 avril 2010 2 13 /04 /avril /2010 08:05

 

Statut et emploi public :

 

INTERVENTION de Dominique Pognon de la direction nationale de la Fédération CGT des Services Publics

 

Compte tenu des points abordés par les intervenantes qui m’ont précédée, cette intervention portera sur le Statut et l’emploi public.

Notre Fédération s’exprime également sur l’organisation des collectivités, des services publics territoriaux et sur le financement des collectivités, dans le contexte de l’offensive gouvernementale et patronale contre le service public local, avec la réforme des collectivités territoriales, celle de la taxe professionnelle et la remise en cause du statut.

 

Elle a pour base le tract unitaire qui est diffusé en direction des usagers dans le cadre de la journée d’action fonction Publique du 21 janvier.

 

Il s’agit d’une manière synthétique de faire la comparaison entre la Fonction Publique Territoriale d’aujourd’hui et la Fonction Publique Territoriale que nous prépare le gouvernement avec les encouragements du patronat.

 

 

Au niveau du Statut

 

            La Fonction publique territoriale aujourd’hui.

 

Le statut de la Fonction Publique est d’abord et avant tout une garantie pour tous les citoyens d’un accès égalitaire au service public, rendu par des agents protégés des pressions politiques et partisanes.

 

   En 1982,1983,1984,la mise en place au plus près des citoyens d’une nouvelle architecture institutionnelle dotées de compétences élargies.et la création du statut de la Fonction Publique Territoriale(FPT) ont permis le développement de services publics locaux de proximité et une meilleure réponse aux besoins présents et évolutifs des populations.

Ces textes ont également permis de mettre en place un développement économique inscrit dans le cadre d’une stratégie d’aménagement du territoire.

 

 

 

            La Fonction Publique que nous prépare le gouvernement avec les encouragements du patronat.

 

La loi Mobilité, la proposition de Loi GORGES visant à liquider le statut de la Fonction Publique Territoriale sont les principaux axes de l’entreprise de démantèlement du statut menée par le gouvernement.

 

Celui-ci veut faire sauter le verrou que constitue le statut et ainsi, livrer les  missions aux entreprises et plonger les agents dans la précarité.

 

A terme ce sont bien  la sécurité de l’emploi et le principe de carrière qui sont menacés.

Il existe un précédent avec la suppression du statut de la Fonction Publique dans le secteur du logement social avec le changement de statut des Offices Publics HLM et des OPAC transformés en Offices publics de l’Habitat(OPH).

 

 

 

 

 

 

En ce qui concerne l’Emploi Public

 

             La Fonction Publique Territoriale aujourd’hui

 

 

    Avec 1.700.000 agents et fonctionnaire territoriaux aujourd’hui, l’emploi public territorial s’est développé de manière constante depuis le début des années 80.

Une évolution positive qui correspond à celle des besoins sociaux des populations.

Ainsi des élus qui tiennent des discours libéraux au niveau national ont eu des pratiques différentes en tant qu’élus locaux.

 

Le taux d’emploi non-titulaire est important mais tend à diminuer ces dernières années notamment du fait des luttes menées.

Ce développement assure actuellement l’avenir de notre Caisse de retraite la CNRACL.

 

 

 

            La Fonction Publique territoriale que nous prépare le gouvernement avec les encouragements du patronat.

 

 

        Le gouvernement veut contraindre les collectivités à appliquer le dogme du non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partants à la retraite.

Considérant le grand nombre d’agents devant partir en retraite ces prochaines années, ce sont des centaines de milliers d’emplois publics qui sont aujourd’hui menacés dans la Fonction Publique territoriale.

En taillant dans les recettes des collectivités, le gouvernement veut pousser au développement de l’emploi contractuel. L’instauration de règles pour verser les dotations conditionnées à la réduction des dépenses et de l’emploi public contribuerait à cette réduction de l’emploi public.

La baisse drastique des effectifs de la fonction Publique Territoriale conduirait à la mise en danger de la capacité de la CNRACL de financer nos retraites.

 

 

Nous sommes bien évidemment en faveur de la construction de convergences entre citoyen, salarié-e  et élu-e-s.

Mais pour qu’elles soient encore plus fortes, il faut que s’estompe une contradiction qui vient d’être évoquée par l’intervenante précédente, Mme la présidente du CG, entre les discours et les pratiques gestionnaires.

 

 

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4 février 2010 4 04 /02 /février /2010 09:03

 

Contribution de « L’Association pour une Constituante » à l’Assemblée générale de Convergence pour les services publics, les 16 et 17 janvier 2010, à Tours.

Par Didier et Christian

 

L’association a tenue à être représentée à Tours pour contribuer au et souligner le contenu constitutionnel et républicain de la Convergence nationale des comités de défense et de développement des services publics qui s’appuie aussi sur la résistance des collectivités locales à la réduction des services publics à tous les niveaux de l’Etat..

La plupart des services publics départementaux, communaux ou antennes de services nationaux s’appuient sur les collectivités locales et leurs élus. Celles-ci sont remises en cause comme « services publics politiques » par lesquels les citoyens peuvent exercer leurs droits. C’est tout l’édifice républicain qui risque de s’effondrer.

Pour que des collectifs et comités locaux puissent se concentrer sur l’animation, la coordination de la résistance aux attaques contre tous les services publics et à la formulation de propositions pour satisfaire les besoins (« les  doléances » ) de la population., ils doivent examiner en toute indépendance les propositions différentes des organisations et élus parties de cette résistance à la politique de privatisation.

La défense et la reconquête réelles des services publics passent par un changement de politique tel, qu’il va contraindre  aussi à sortir de la 5eme République par l’élection d’une assemblée constituante. Les grands media font silence sur cette évidence politique.

Un effort d’éducation populaire et d’explication est donc urgent et indispensable. « Pour une constituante » peut y contribuer.

Association pour une Constituante

Pour que vive la souveraineté populaire !

http://www.pouruneconstituante.fr/spip/

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4 février 2010 4 04 /02 /février /2010 08:59
Directive « services »

Périls sur les collectivités et les services publics locaux

 

Depuis le 1er janvier , l'ensemble des services sociaux sont à leur tour inscrits dans la logique libérale suite à la transcription de la directive européenne, opérée en catimini par le pouvoir sarkoziste pour ne pas  réveiller le fantôme Bolkestein, ne pas éveiller la vigilance de la France du « non » et ainsi échapper à tout débat démocratique. Mais les dispositions des lois sectorielles (logement, hôpitaux, formation,...) et réformes gouvernementales (éducation, petite enfance,. . .) de ces deux dernières années en sont imprégnées.

Un temps exclues, ces activités sociales essentielles ont été jugées « économiques » par les instances européennes. Cette qualification abusive les fait tomber sous le coup de « la concurrence libre et non faussée ». La  directive marque en effet « l'achèvement du marché des services » dans le calendrier européen, après les entreprises publiques de réseau (énergie, transports, poste et télécoms,...) et les systèmes publics de protection sociale (retraites, santé, emploi).

                                                                                                           DSC05520

Le social livré au marché

En ne reconnaissant que le caractère économique, cette Europe vide la notion d'intérêt général et  nie celle de service public. Celle- ci n'est admise, selon les termes même de la directive, que pour un traitement « caritatif » de personnes ou de groupes . . . «  dans le besoin ».  Cette vision restrictive porte le risque d'un social à plusieurs vitesses:  un service public appauvri pour les victimes du libéralisme économique et du dumping  social,  un secteur concurrentiel de services privatisés pour les autres, accessibles selon leur solvabilité financière.

Les droits fondamentaux seront très limités, sinon dissous, par cette marchandisation d'activités humaines qui devraient, a contrario, en être épargnées car nécessaire à une émancipation à la fois individuelle et collective. Le traitement du droit au logement est démonstratif : un logement social ghettoïsé pour les plus démunis, tous les autres étant confrontés à un marché immobilier « créant spontanément la pénurie » selon le Cercle des économistes, pour dégager   la rentabilité. Un sort similaire va se généraliser aux autres droits, comme la santé où la carte bleue a tendance à suppléer la carte vitale. Cette substance spéculative sur des besoins cruciaux pour les personnes et la  société, ne peut qu'accroître les inégalités et les injustices, aggraver les conditions d'existence et exacerber les tensions sociales.

 

Les collectivités locales bridées

Cette libéralisation expose particulièrement les collectivités locales à qui a été transféré l'essentiel de ces services sociaux. Leurs partenaires de l'Economie sociale et solidaire vont être touchés, sinon menacés dans leur existence même. Les professionnels  des secteurs sociaux, médico-sociaux, socio-éducatifs, culturel et sportifs sont concernés, tout comme les

1 750 000 agents territoriaux. Leurs populations dans leur ensemble vont en pâtir: c’est le caractère public qui assure à tous l'accès à des services essentiels, condition du bien-être de chacun comme de la qualité des conditions et du cadre de vie.

Du coup, les politiques de cohésion sociale et de cohérence territoriale que les collectivités décident et mettent en œuvre, risquent d’ être affectées car cette mise en conformité concurrentielle pourrait avoir à court terme des conséquences très lourdes dans de larges secteurs : santé, éducation, modes accueil petite enfance, habitat, insertion sociale et professionnelle, services à la personne, mobilité, culture.

 

Déni démocratique

Ce faisant, la directive « services » attente aux libertés démocratiques  des pouvoirs locaux de décider du caractère public des services, réponse indispensable aux besoins sociaux de leur population. Par ailleurs, leur « droit de fournir les services d'intérêt général utiles à la population » se heurte à la rigidité d’un droit communautaire de la concurrence rappelé à maintes reprises dans le Traité de Lisbonne. C'est d'ailleurs à ce standard européen que faisait référence Sarkozy en lançant sa Réforme de l'Etat et des collectivités. Cette concomitance n'est pas fortuite dans l’ objectif assumé de « toujours moins de service public ».

 

En conséquence, l’exigence d’une directive-cadre préservant le caractère public de ces services et la liberté pour les collectivités de les fournir, afin de satisfaire les besoins sociaux, demeure d’actualité.

 

Maurice CHAUVET, Observatoire du Service Public

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4 février 2010 4 04 /02 /février /2010 08:48

La Poste : les exigences demeurent, le combat continue !

Le 12 janvier, les députés et sénateurs de droite ont bouclé le processus parlementaire et voté la transformation de la Poste en société anonyme.

La CGT ne se résoudra jamais à la privatisation qui de fait accentue la remise en cause du service public.

Partout, Les exigences du personnel et de service public demeurent et ne peuvent que se renforcer. La décision d’adapter l’ouverture des bureaux en fonction des chiffres d’affaire va accentuer la fermeture de centaines de bureaux de poste tout en contraignant les personnels à une ultra-flexibilité conduisant à une dégradation généralisée des conditions de travail.

Les 18 mois de luttes unitaires massives et diversifiées des postiers et les multiples actions des usagers, ont fait grandir l’exigence de moderniser le service postal à partir des attentes des populations, l’exigence de démocratie au travers de l’organisation d’un référendum, l’exigence de réponse aux revendications des personnels sur toutes les questions d’emplois, de salaires, de droits et garanties statutaires et collectifs, de service public et de conditions de travail.

L’action des salariés et des usagers doit plus que jamais se poursuivre pour le maintien et le développement du service public postal partout sur le territoire, pour la distribution 6 jours sur 7, le respect du J+1, la sécurité de l’épargne, l’accessibilité et le droit au compte pour tous.

 DSC05495.JPG

 

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4 février 2010 4 04 /02 /février /2010 08:34

 

Services publics et droits des femmes

par Michelle Ernis

 

Lors du tour de table, plusieurs camarades sont intervenus pour dénoncer, dans le détail, les attaques incessantes dont le service public fait l’objet dans tous les domaines, Education Nationale, Santé, Poste, Energie, SNCF …

 

Ces attaques touchent tout le monde  En premier lieu, ceux d’en bas, ceux qui n’avaient pas beaucoup, ceux qui subissent la crise du système capitaliste et qui auront encore moins,.

Et sans distinction :

- les jeunes et les seniors

- les français et les familles immigrées

- les secteurs ruraux et les quartiers populaires urbains

- … et les hommes et les femmes

Au nom du Collectif National pour les Droits des Femmes, je souhaiterais donner un éclairage particulier sur les services publics et les femmes pour qu’ENSEMBLE, nous portions un combat de défense et de développement des services publics, pour TOUTES et TOUS.

 

Les services publics sont, pour nous, des pointillés vers une autre société, à chacun selon ses besoins et non ses moyens. Les services publics ne doivent pas à être livrés à la concurrence et se sont pas des marchandises. Pour nous, ce sont aussi des pointillés vers une autre société, débarrassée de l’oppression des femmes, avec des services publics qui permettent une prise en charge collective des tâches qui, traditionnellement, reposent sur les épaules des femmes, pour une véritable égalité FEMMES HOMMES.

 

Nous constatons qu’au lieu de continuer d’avancer vers cette prise en charge collective de la société, nous nous éloignons des acquis importants obtenues par les luttes des femmes.

 

1 – Tout d’abord, dans un domaine peu discuté, la question du service concernant les personnes âgées et/ou dépendantes.

Nous savons que ce sont les femmes qui vivent plus longtemps, que ce sont les femmes qui ont les pensions les plus faibles, que les maisons de retraite sont de plus en plus chères.

Les assurances privées se font des profits colossaux à partir de ce besoin grandissant.

Un constat : ce sont les femmes, comme autrefois, qui s’occupent des personnes âgées. Soit dans le cadre de la famille, soit en tant que salariées sous payées, sans statut, aux horaires élastiques, sans considération.

Nous souhaitons réaffirmer ici, pour le C NDF et Convergence, que nous nous devons d’être à l’offensive pour revendiquer un vrai service public du 3ème et 4 ème âge. Pour toute la population rurale et urbaine, pour les hommes et les femmes, c’est une nécessité, une urgence sociale et tout particulièrement pour les femmes en  tant qu’usagères et  en tant que salariées.

 

 DSC05507

2 – Concernant la santé

La destruction du système de santé a été développée dans la table ronde. Nous le répétons : cela concerne tout le monde.

Mais, la suppression des hôpitaux de proximité pénalise encore plus les femmes dans le sens où ce sont elles qui s’occupent de la santé des enfants, qui gèrent la famille. Faire des kilomètres pour se faire soigner ou soigner les enfants tient du parcours du combattant.

 

Plus encore, la suppression des maternités de proximité est un véritable scandale. Ne plus pouvoir  accoucher près de chez soi, c’est augmenter les risques pour la santé de la femme et de l’enfant. C’est couper la femme de son milieu. C’est la pousser à sortir vite malgré la fatigue, les risques, le besoin de repos et de décompression. C’est le fameux exemple de Rachida Dati retournant au conseil des ministres, au bout de quelques jours, après un accouchement par césarienne.

 

Parlons aussi du scandale des suppressions de lits pour les IVG, des fermetures de centres d’IVG comme dans le 20 ème à Paris. Le paiement à l’acte fait de l’IVG un acte non rentable. C’est la logique comptable, marchande.

 

Dans les médias, on nous parle des remises en cause concernant les droits des femmes, dans les pays musulmans, aux Etats Unis avec les créationistes, les anti-IVG. Mais, chez nous, c’est la loi du marché et le retour à l’ordre moral qui limite ce droit fondamental des femmes.

 

C’est aux femmes de décider de leur corps, d’avoir un enfant si elles le veulent.

 

 

3 – Concernant la petite Enfance

 

Le CNDF mène campagne, depuis 3 ans, pour un véritable service de la Petite Enfance au nom des droits des enfants et au nom des droits des femmes

 

En France, les femmes sont restées dans le monde du travail plus que d’autres pays européens car il existait des structures d’accueil de qualité de la petite enfance.

Aujourd’hui, la place des femmes dans la vie active diminue du fait de la crise économique capitaliste, des licenciements, de la précarité mais aussi par le simple fait que de faire garder un enfant devient un obstacle majeur..

 

Les enfants de moins de 3 ans ne sont plus comptabilisés dans les écoles maternelles. En Seine Maritime, par exemple il  y avait un 1/ 3 autrefois de moins de 3 ans en Seine maritime, aujourd’hui nous en sommes à 16 %. Ces chiffres parlent d’eux-mêmes. La maternelle par définition est le service public, laïc, gratuit dont les familles, les femmes, les enfants ont besoin.

Le gouvernement annonce des « jardins d’éveil », bien jolis mots mais qui financera ?

Les communes se voient privées de la taxe professionnelle et sont étranglées au niveau financier. Des structures privées se multiplient. Ce sera au bon vouloir des entreprises ou surtout en fonction du porte-monnaie des parents, pour ceux qui  pourront payer.

 

Le changement de législation  concernant les assistantes maternelles s’attaque à la qualité du service rendu : plus d’enfants par assistante maternelle, possibilité de regroupement de plusieurs assistantes avec plusieurs enfants, bref une petite classe.

 

Je pointais, tout à l’heure,  dans mon propos sur la santé, la question du congé maternité sur la question du temps nécessaire pour les femmes au moment de l’accouchement même. Cela va plus loin car le congé lui même est menacé. Il s’agirait de voir prendre sur le temps de congé pré-natal pour le reporter sur le congé post natal. Tout cela pour éviter les problèmes de garde d’enfant. Toutes les économies sont bonnes ! Ainsi une femme pourrait aller jusqu’à la veille de son accouchement. Il est clair aussi que certains patrons ne se priveraient de faire pression pour la garder jusqu’au bout. Peut importeront les conditions de travail.

 

Le congé maternel est un acquis pour la santé des femmes. Il signifie moins de complications de santé, moins de problèmes à l’accouchement.

 

Par des biais différents, par petites mailles, les acquis se détricotent. Ce sont les fondements même du service public de la Petite Enfance qui sont sapés. Nous revendiquons le maintien de ce service public et nous nous battons pour au contraire l’étendre pour la petite enfance de 0 à 6 ans, un service public, laïc, gratuit, de proximité, de qualité.

 

En introduction, je précisais qu’il s’agissait des droits des enfants et des droits des femmes.

A ce niveau, c’est la remise en cause du droit fondamental des femmes au travail, à l’indépendance qui  est touché.

 

C’est le combat mené par le collectif « Pas de bébé à la consigne ».. Cela s’est peu su mais un collectif «  pas de bébés à la consigne » s’est créé. 500 participant-e-s se sont réuni-e-s en novembre 2009 à Paris, reliant professionnel-le-s des crèches, des maternelles, des psychologues, des syndicats …Usager-e-s, personnels, élu-e-s, comme lors de la votation contre la privatisation de la Poste. Notre force est là !

 

 

 

 
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3 février 2010 3 03 /02 /février /2010 19:41

Intervention d’Eric BERNARD au forum « CONVERGENCES » de Tours,

le 16 janvier 2010 sur le devenir de la RN 154

 

Bonjours à toutes et à tous,

 

Dans un premier temps je tiens à vous remercier de m’avoir invité à ce colloque afin que je vous présente le projet concernant le devenir de la RN 154, qui je vous le précise est un tronçon de route nationale qui traverse le département de l’Eure et Loir, de DREUX à ALLAINE dans le Loiret.

 

Je me présente, je suis permanent à la fédération nationale CGT équipement-environnement et je suis secrétaire général de la section CGT SNPTRI 28 du district de DREUX qui lui-même dépend de la DIR NO ( direction interdépartementale des route nord-ouest). Pour info, 11 DIR ont été réparties sur l’ensemble des territoires afin de gérer et d’entretenir les routes nationales que l’Etat possède encore suite à la casse du ministère de l’équipement avec la loi de décentralisation du 13 août 2004 passée en force à coup de 49/3.

 

Je tenais également à vous faire part du sentiment de liberté qui m'a permis de venir jusqu'à vous gratuitement, mais pour combien de temps encore ?

 

En effet, un débat public est organisé dans le département de l’Eure et Loir depuis le 12 octobre 2009 par la commission nationale du débat public, (CNDP) afin de présenter ce formidable projet aux citoyens qui se sentent  de près ou de loin concernés mais pas seulement. Car en effet, au vu des orientations qui cheminent au gré de ces débats, dont  je vous passerai les présentations très soporifiques et tellement techniques que le citoyen « lambda » décroche au bout d’un quart d’heure.

 

Il est utile de souligner que la présentation qui est faite ainsi que les principaux arguments avancés sont la capacité à financer et les délais qui sont une véritable caricature selon les différents échéanciers. En effet,  si l’Etat et les collectivité locales se chargeaient de la mise en œuvre, les délais avancés pourraient aller jusqu’en 2070 voir 2085 et selon d’autres experts grands visionnaires, entre autres le conseil général les délais seraient de 2 115 soit dans 105 ans.

                                                                                                                        DSC05495-copie-1.JPG

Aujourd’hui, l’Etat, actuel propriétaire de 9200 km routes nationales et autoroutes gratuites sur l’ensemble du territoire, est en charge de l’entretien et de la gestion sous l’appellation des DIR et dont fait partie la RN 154. 

 

Pour vous donner une idée qui fonde leurs arguments, le coup total serait d’environ  650 à 750 millions d’euros pour terminer les travaux d’aménagement, à raison de 50 à 55 millions d’euros par tranche de 5 ans, à condition que  l’Etat et les collectivités concernées continuent et s’engagent dans les mêmes proportions que celles du dernier contrat de plan Etat/ région centre afin d’aménager la RN 154.

 

Même si l’on doublait cette somme, la réalisation serait alors d’une quarantaine d’années soit une échéance aux alentours de 2040 –voir 2050. Alors me diriez-vous pourquoi ne pas tripler cette somme toujours par tranches de 5 ans à raison de 165 millions d’euros et nous serions dans les clous comme l’échéance de la concession. 

 

Il faut souligner que 54 millions d’euros ont déjà été consacrés à la RN 154 dans le contrat de plan Etat/ région entre 2000 et 2006 pour la partie entre Dreux et Orléans.

 

Mais si la concession à une société autoroutiére se chargeait de la mise en œuvre, les délais  avancés et la mise en service seraient aux environs de 2015/ 2018.

Le tout est une volonté politique car combien de milliards d’euros ont été trouvés pour renflouer les banques face à la  crise ? Combien a coûté la pandémie grippale ? Et le tout n’est pas sur un contrat de plan étalé sur des tranches de 5 ans. Le tout s’est quasiment effectué en un claquement de doigt.

 

La présentation de ce débat est faite volontairement à charge contre les services publics, seule la concession autoroutière à une société d’autoroute serait la solution.

 

Mais dans ce contexte j’oublie une nouvelle importante, c’est de vous faire part de la disparition de la célèbre et illustre DDE depuis le 1er janvier de cette année. Elle se nomme désormais DDT (direction départementale des territoires). Mais pour le citoyen, la DDE existe encore malgré le transfert des 22 000 agents d’exploitation de l’équipement dans les conseils généraux et malgré le maintien des agents qui entretiennent les 9200 km de routes nationales et autoroutes gratuites dans une nouvelle entité la DIR (direction interdépartementale des routes) dont je fais partie. Tout ça pour vous dire que je compare mon statut à un récipient que l’on vide chaque jour pour mieux le fragiliser et le casser comme un vulgaire pot de terre qui ne sert plus à rien afin de le remplacer par un pot de fer froid et incassable.

 

Froid parce qu'une volonté politique a décidé de mettre un terme à  la fonction première des fonctionnaires, celle de faire fonctionner un système administratif , qui permet d'accomplir nos taches et nos missions en assurant un trafic sécurisé et optimisé de part notre connaissance du terrain et de notre proximité auprès de l’usager; un système d’égalité et de solidarité. Mais il faut soit disant étendre notre vision au delà de l’horizon du territoire national car il faut que tout soit désormais rentable.

 

Si nous nous référons à une période de l’histoire aujourd’hui on remet au goût du jour l’octroi qu’est ce que l’octroi ? C’était une contribution indirecte perçue par les municipalités à l’importation de marchandises sur leurs territoires. Sauf que ce n’est plus d’actualité alors il faut moderniser le terme.

Aujourd’hui la taxe professionnelle disparaît dans les communes et l’octroi est de retour sous une forme plus moderne appelée le péage afin de rendre à César ce qui est à Jules.

Voila une manière moderne de nous ponctionner davantage de façon libre et non faussée.  

Pour conclure, je vous rappelle que des sociétés ont fermé lors des dernières intempéries leurs autoroutes pour délester le trafic et les usagers sur des routes départementales parfois plus enneigées.

Dans certains départements, notamment le mien, il n’y a plus de sel dans les centres. Alors si nous laissons les concessions s’étendre demain toutes les routes nationales seront payantes, je dis bien toutes les routes nationales.

 

Je tiens également à vous préciser que pour un déplacement de 27 km  entre  DREUX et CHARTRES si la concession autoroutière était mise en fonction sur la RN 154 il en coûterait 2,27 euros pour un VL (véhicule léger) soit  4,54 euros (29 francs 78) aller/retour pour aller par exemple travailler, faire ses courses, aller à l’hôpital etc. et 6,35 ( 41 francs 66) pour un PL (poids lourd); à  0,08 centimes d’euros ( 0,52 francs) pour un VL par kilomètre et 0,23 centimes ( 1,51 francs) par kilomètre  pour un PL .

 

Je vous laisse le soin d’y réfléchir car pour nous usagers contribuables, militants et enfin personnels travaillant sur ces routes de jour comme de nuit, été comme hiver afin de rendre un haut niveau de sécurité auprès de l’usager contribuable le risque est grand que les personnels perdent leur statut et abandonnent celui-ci pour conserver leur emploi. Pour la CGT c’est inacceptable, même pas envisageable. 

 

Je vous remercie, si vous avez des questions je m’efforcerai d’y répondre.   

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3 février 2010 3 03 /02 /février /2010 19:22

Intervention Europe écologie

par Gilles DEGUET

 

 

Je vais me situer dans la continuité des interventions de ce matin qui insistaient sur la nécessité de mener à la fois des luttes de défense des services publics, et des luttes offensives de développement des services publics. Les luttes défensives sont fondamentales. Pour ne prendre que l’exemple des services publics locaux, il sera bien difficile de les développer si les collectivités territoriales n’ont plus de moyens. Nous nous sommes tous félicités du succès de la votation sur la poste ; nous avons trouvé là une modalité d’action qui permettait d’associer le plus grand nombre d’usagers. Mais nous savons aussi que ces luttes demandent des perspectives d’avenir pour se développer.

 

Je pense que le projet écologiste ouvre ces perspectives. La notion de proximité est très importante dans le projet écologiste. Comme l’a souligné ce matin un conseiller municipal de Chambray, une poste fermée c’est des dizaines de personnes qui font des kilomètres pour la moindre démarche, et c’est des tonnes de gaz à effet de serre qui partent dans l’atmosphère. Et c’est pareil quand on supprime n’importe quel autre service de proximité.

Plus fondamentalement, le capitalisme se développe sur l’élargissement continu de la marchandisation. L’écologie c’est au contraire la conscience que la planète est finie, que les ressources sont épuisables. Dès lors, la mise à disposition de ces ressources ne saurait être laissée aux lois du marché. Il faut définir des biens communs de l’humanité, et garantir leur accès à tous et aux générations futures. La notion de service public est donc partie intégrante du projet écologiste.

 

Pour finir deux remarques. La première sur le niveau du service public. Il faut des services publics nationaux et aussi européens. Mais aussi des services publics locaux. Nous avons plus confiance dans la solidité et la pérennité de régies locales, communales ou intercommunales, de l’eau ou de collecte et traitement des déchets que dans une hypothétique (et réversible) nationalisation de Véolia, Bouygues et autres multinationales.

Mais il faut aussi organiser les mutualisations de ces services locaux. Par exemple, un des coûts importants pour les régies eau des petites communes réside dans la nécessité de pouvoir intervenir en permanence sur les réseaux en cas d’incident. Cette astreinte, coûteuse pour une commune seule, devient supportable si elle est mutualisée sur plusieurs, comme font d’ailleurs les entreprises privées. Dans un autre domaine, l’extrême lenteur avec laquelle on aborde dans l’agglomération tourangelle l’utilisation de l’étoile ferroviaire s’explique certes par les choix routiers des collectivités, mais aussi par la difficulté de faire travailler ensemble plusieurs autorités organisatrices des transports.

 

Deuxième remarque sur la démocratie. Faire fonctionner un service public, ça ne se fait pas par les lois du marché, mais ça ne se fait pas non plus par une bureaucratie hiérarchisée. L’expression des besoins sociaux, l’efficacité dans leur satisfaction, demandent une participation collective. La démocratie dans les services publics n’est pas seulement une exigence politique. C’est aussi un mode de gestion et une condition de l’efficacité.

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